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Frexit ou Etats-Unis d’Europe ?

Nous allons devoir voter Dimanche pour la dixième fois depuis la première élection du Parlement Européen au suffrage universel direct à un tour de juin 1979. Espérons que l’abstention, une fois de plus, ne sera pas si forte au rendez-vous !

Faut-il rappeler que, malgré le rejet par les Français (et les Néerlandais) de la constitution européenne lors du référendum de 2005 (55% de NON), trahi ensuite par Sarkozy et Hollande qui l’ont fait adopter en 2008, par le Congrès réuni à Versailles, sous le nom de Traité de Lisbonne, la Commission européenne non élue n’a cessé de prendre de l’importance au détriment des Etats et du Conseil des Ministres et des Chefs d’Etats.

Qu’on en juge :

Selon l’article 211 du traité de Rome, la Commission, dirigée aujourd’hui par Ursula Von der Leyen (seule prétendante à la fonction, évidemment confirmée par un Parlement aux ordres), cumule le pouvoir judiciaire de garantie des traités, le pouvoir législatif de proposition des lois ainsi que le pouvoir exécutif d’exécution du budget. Aucun acte législatif ne peut être adopté sauf exception en dehors d’une proposition de la Commission ce qui réduit presque à néant le rôle d’initiative du Parlement.  

De plus, au fil des ans, le vote à la majorité qualifiée (55% des Etats membres représentant au moins 65% de la population européenne) au lieu du vote initial à l’unanimité qui donnait à chaque Etat un droit de Veto, est maintenant mis en œuvre dans 80 % des actes législatifs de l’UE et Emmanuel Macron, grand défenseur s’il en est de la souveraineté française (sic), s’est même prononcé le 9 mai 2022 pour sa généralisation !

Si le vote à l’unanimité reste cependant obligatoire pour certaines décisions et en particulier, celles qui prétendraient vouloir changer les Traités, cela illustre au contraire le carcan dans lequel la Commission enserre les Nations puisqu’elle entraîne la quasi-impossibilité dans laquelle se trouverait ceux qui, voulant rester dans l’Europe, espèreraient des modifications substantielles des Traités car cela exigerait un vote unanime des 27 Etats suivi par une ratification des 27 Parlements ou Référendums nationaux également unanimes.

Mais où sont les problèmes ? Quelques exemples :

La Commission a imposé la suppression des droits de douane pour les produits agricoles (céréales, poulets …) importés d’Ukraine. Or ces produits, pas plus que ceux provenant de sources aussi étranges que ceux de la Nouvelle Zélande située à 20.000 Kms de nos côtes, ne respectent aucune des normes imposées par l’UE à nos propres agriculteurs et souvent surinterprétées par des Parlements dociles.

La Commission impose désormais un accueil de 4.000.000 d’immigrés officiels par an qui doivent être répartis entre les Etats de l’Union au risque d’une amende de 20.000 € par immigrant refusé ! Et l’on entend les partis s’enflammer contre les « clandestins » qui ne représentent pourtant que 10% de l’immigration légale.

La Commission s’oppose aux contrôles aux frontières des ressortissants étrangers admis dans un des pays de l’espace Schengen. Autrement dit si vous êtes turc et admis avec un visa Schengen délivré par l’Allemagne, les douanes françaises n’ont pas le droit de vous arrêter à la frontière si vous n’avez pas fait de demande de visa d’entrée en France. En revanche, cela pourra se faire sans aucune difficulté en Bulgarie, à Chypre, en Irlande et en Roumanie pour ne parler que des pays européens et aussi, bien évidemment, en Grande-Bretagne ou aux USA et dans d’innombrables autres pays…

On reproche à Giorgia Meloni de s’être fait élire en Italie en proposant un arrêt total de l’immigration mais on oublie de dire qu’immédiatement après être arrivée au pouvoir elle a subi le chantage de la Commission qui l’a tout simplement menacée de bloquer le budget d’aides européennes pour l’Italie et de ne plus racheter ses obligations d’Etat.

L’ennui, c’est que la finaude, tout en pliant l’échine, s’est vengée en indiquant aux migrants arrivés à Lampedusa qu’ils ne bénéficieraient d’aucune aide en Italie mais qu’après avoir reçu leurs cartes de séjour (elle en a délivré 450.000 en 1 an) elle les aiderait à arriver à la frontière française ou à celle des autres pays limitrophes de l’espace Schengen. Quant aux clandestins elle a su habilement leur montrer la sortie vers Vintimille !   

On pourrait multiplier les exemples.

Et pourtant, l’UE si elle respectait la souveraineté des Etats pourrait être un formidable instrument de coopération ouvrant aux économies de la zone un marché unique considérable sous réserve que les Etats membres respectent une concurrence libre et non faussée comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.

L’Europe de la Défense, elle aussi, est en totale perdition. Tous nos partenaires préfèrent le F 35 américain au Rafale français. Tous les projets communs de l’industrie de défense sont sabordés par eux et le Président Macron envisagerait pourtant de partager notre force de dissuasion nucléaire et tant qu’à faire d’abandonner notre siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU au profit de l’UE (la Grande-Bretagne de l’après Brexit conserverait évidemment le sien).   

Notre déficit du Commerce extérieur n’a fait que s’accroître depuis l’adoption de l’Euro. Le solde de notre commerce extérieur était de +31 milliards d’Euro en 2002 Il a chuté ensuite chaque année jusqu’à -163 milliards d’€ en 2022. Il a ainsi perdu en cumul – 568 milliards d’€ en 20 ans de 2002 à 2022 depuis l’adoption de l’Euro alors qu’il avait rapporté à la France l’équivalent de + 194 milliards d’€ en 20 ans de 1982 à 2002 malgré 10 mauvaises années Mitterrand où il fut constamment négatif de 1982 à 1992 (cumul équivalent à -41 milliards d’Euros) !

Pourquoi ? Pour une raison très simple. L’Euro est un mélange des monnaies européennes telles qu’elles prévalaient lors de son introduction. Aussi bien pour le Deutsche Mark, le Florin Hollandais ou le Franc Luxembourgeois, monnaies très fortes que pour le Franc Français, la Drachme Grecque, la Lire Italienne ou la Pesetas Espagnole, monnaies beaucoup plus faibles. D’année en année les exportateurs français ont ainsi eu de plus en plus de mal à vendre leurs produits surestimés par une monnaie trop forte alors que dans le même temps l’Allemagne se « goinfrait » d’une monnaie pour elle trop faible par rapport à sa productivité.

Comment gagner d’un coup 1.000 milliards de dette publique ?

Notre dette publique est, tout le monde le sait, considérable autour de 3.200 milliards d’€ aujourd’hui avec un déficit budgétaire prévu pour 2024 de -153 milliards !

SI la France n’appartenait plus à la zone Euro, comme la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Suède ou la Tchéquie l’application de la Lex monetae qui permet à un Etat souverain de transformer la valeur de sa dette en Euro à une valeur en Francs Français correspondant à sa valeur d’émission (en l’occurrence 6.55 FF pour un Euro) transformerait les 3.200 milliards d’€ attendus pour fin 2024 en 20.960 milliards de Francs Français. Ce stratagème entraînerait immédiatement une dévaluation peut être de 30% de la monnaie nationale donc aussi une baisse de 30% de notre dette publique (soit l’équivalent de 960 milliards d’€)

Un bond en avant de notre commerce extérieur grâce à l’immédiate compétitivité que reprendraient nos produits (au moins 737 milliards annuels actuels d’exportation de biens et de services * 1.3 = équivalent de 958 milliards d€ compenserait partiellement l’augmentation du coût de nos importations de biens et de services 755*1.3 = équivalent de 981 milliards d’Euros mais le solde de nos échanges en raison de l’augmentation considérable de notre facture énergétique passerait lui aussi de -134 milliards à -134*1.3 = -174 milliards d’équivalent Euros

Soit une perte supplémentaire équivalente de 40 milliards d’€

Le gain de 960 milliards d’€ sur notre dette publique après l’inévitable dévaluation malgré la perte supplémentaire de 40 milliards d’€ annuels sur le solde de notre balance des échanges aggravée aussi sans doute momentanément par une hausse des taux d’intérêts de nos futurs emprunts nous laisserait de la marge :

  • Le temps de booster les ventes de nos produits agricoles et de retrouver notre passé de grand pays exportateur dans ce domaine
  • Le temps de réindustrialiser la France ce qui amènerait une création de vrais emplois (au lieu de l’ubérisation actuelle de prétendus emplois d’auto-entrepreneurs) et réduirait nos importations
  • Le temps de relancer nos centrales nucléaires en améliorant la maintenance, en passant comme aux USA de 60 à 90 ans de fonctionnement, en relançant notre CEA et en construisant de nouvelles centrales et de nouveaux barrages pour retrouver à la place de nos stupides et si coûteuses éoliennes notre statut de pays exportateur d’énergie.

Bien évidemment je ne suis pas un partisan acharné du Frexit mais je ne me laisse pas convaincre par la désinformation concernant le Brexit de Grande-Bretagne (Chômage 4.4% contre 7.1% en France – Impôts et Taxes 30.6% contre 60.7% en France – Salaire moyen 47682 € contre 41.885 € en France – Dette 101% du PIB contre 111% en France – PIB 2856 milliards d’€ contre 2.570 pour la France).

Que faudrait-il envisager ?

« Bien entendu on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : L’Europe ! L’Europe ! L’Europe ! Mais cela n’aboutit à rien et ça ne signifie rien » disait De Gaulle. Il voulait une Europe réduite à six dans laquelle la France jouerait un rôle déterminant indépendamment des blocs.

Aujourd’hui qu’avons-nous fait de son héritage ?

  • L’Europe après la Serbie et le Kosovo hier, l’Ukraine et le Donbass aujourd’hui, ne signifie plus un continent de paix.
  • L’Europe indépendante des blocs est aujourd’hui vassalisée par les Etats-Unis.
  • L’Europe « de l’Atlantique à l’Oural » est maintenant confrontée à la Russie durablement alliée avec la Chine et les BRICS.
  • L’Europe privée du gaz russe approvisionnée en gaz de schistes par les USA à un prix exorbitant n’est plus un continent de prospérité
  • L’Europe sans frontière est une incroyable passoire
  • La commission aux ordres des Américains refuse une défense européenne au profit de l’OTAN
  • L’Europe des technocrates bruxellois veut à tout prix s’élargir à 37 en incorporant 10 pays de plus, parmi les plus pauvres et les plus mafieux du continent ce qui la rendra ingouvernable et hérissera les pays donateurs nets dont la France.
  • L’Europe prête à affronter la Russie est au bord du suicide et les peuples européens se laissent embobiner par des médias déversant chaque soir leur désinformation.

Il est temps de se réveiller et de revenir au peuple :

  • Voulez-vous retrouver la souveraineté de la France ?
  • Voulez-vous conserver avec les USA, la Russie, la Chine et le Royaume Uni notre position de grande puissance (Siège permanent et Droit de Veto au Conseil de sécurité de l’ONU) ?
  • Voulez-vous relancer notre agriculture et réindustrialiser notre pays en mettant fin à une concurrence fiscale, sociale, environnementale déséquilibrée avec le reste du monde ?
  • Voulez-vous développer une coopération européenne librement choisie tout en favorisant nos échanges avec les pays extra-européens qui acceptent des règles équitables que l’OMC a été incapable d’imposer ?
  • Voulez-vous mettre fin à la guerre d’Ukraine, tout en l’aidant à se reconstruire et restaurer l’indispensable dialogue avec une autre grande puissance européenne, la Russie ?
  • Voulez-vous laisser submerger notre civilisation par une politique migratoire insensée au lieu de favoriser l’assimilation des populations étrangères que nous pouvons accueillir et aider puissamment le développement des pays émergents et notamment de l’Afrique francophone que nous devons apprendre à respecter comme elle le mérite ?
  • En un mot : Voulez-vous devenir des fédéralistes oubliant 1500 ans d’histoire de France ou rester des patriotes favorables à une Europe des Nations ?

A vous de choisir !

Pierre Chastanier, 7 juin 2024

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