L’espoir d’un renouveau !
L’espoir d’un renouveau !
Toute tâche, à ses débuts, est difficile ! Ne le fut-elle pas pour De Gaulle lorsque de Londres il lança l’Appel du 18 Juin ? Ses modestes héritiers, sûrs comme lui du destin de la France, doivent à nouveau, une fois de plus, se mettre « En Route ».
Ils se trouvent dispersés dans tous les Partis, dans toutes les classes sociales. Ils ne se connaissent pas mais savent au fond d’eux-mêmes que les cloisons mentales qui séparent les hommes peuvent un jour s’abattre.
Les uns engagés dans des mouvements partisans constatent que des courants profonds manipulent les opinions et empêchent les rapprochements utiles. Les autres simples spectateurs de la vie politique, mais prêts à s’engager, souhaitent apporter leur pierre à l’édifice de l’œuvre commune.
C’est à partir de notre jeunesse que de la base tout doit repartir. C’est là que doit s’éduquer le sens du dialogue dans des « groupes de travail », des sections militantes pour ne pas dire cellules (on se souvient des paroles de Jacques Prévert qui refusa d’adhérer au Parti Communiste pour ne pas entrer en cellule !), au niveau des quartiers, des ateliers, des bureaux, des écoles, des Universités, groupes informels petits ou grands ne refusant personne mais cherchant dans la pratique à partir des thèmes d’actualité à apprendre à trouver ensemble des consensus.
Les « Partis » qui étymologiquement séparent, ne sont malheureusement plus que des syndicats de sortants plus intéressés par leur réélection que par l’intérêt général. A Droite comme à Gauche ils ne peuvent même pas réunir une majorité au Parlement. Et pendant ce temps-là une frange de nos concitoyens (Français et Immigrés) ne croit plus en la France quand ils ne la haïssent pas.
L’heure est donc au rassemblement qui doit être celui de la tolérance : dialoguer, relever dans les positions de chacun les arguments convaincants, trouver une synthèse qui soit un compromis acceptable pour tous et qui permette d’avancer.
Tous les domaines de l’activité politique, sociale, intellectuelle, économique peuvent se prêter à cette analyse contradictoire. Il faut apprendre à s’écouter et non à s’entendre à regarder et non à voir, dans une attitude active, attentionnée, aimante. Retrouver l’esprit perdu de la Fraternité qui seul peut faire surmonter les divergences de points de vue. Être ensemble les uns pour les autres une véritable « famille » qui doit être un lieu de partage des valeurs mais plus encore un lieu privilégié de partage des solidarités.
C’est pour la pérennité de cette tâche exaltante que les anciens Gaullistes espèrent que notre jeunesse assumera le passage de témoin. Eux ne recherchent ni gloriole, ni médaille, ni avantage matériel mais restent engagés pour que la France, aujourd’hui dramatiquement partagée entre une Extrême Droite, une Extrême Gauche et un Extrême Centre, ne s’enfonce pas davantage dans un déclin qui lui serait fatal.
Des graines semées au vent peuvent naître des champs de blé et tous les espoirs sont permis aux âmes nobles. Car comme disait l’historien J.R. Tournoux : « N’en doutons point, toutes les salves du gaullisme ne sont pas encore tirées. La dernière viendra d’outre-tombe
Pierre Chastanier, 5 Août 2023