Peut-on espérer « ressouder » la France ?
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Peut-on espérer « ressouder » la France ?
Croire à la démocratie, « gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » c’est dire qu’on a des convictions à défendre dans le seul but de l’intérêt général.
La France est actuellement en train de se diviser en fractions de moins en moins conciliables alors qu’ici comme ailleurs un « État profond », réseau de personnes influentes au sein du gouvernement, de l’administration et du secteur privé, agit de manière indépendante, voire en contradiction avec les décisions ou les politiques officielles des dirigeants élus, façonne subrepticement les politiques gouvernementales dans son propre intérêt, sans être soumis au contrôle démocratique.
Il est URGENT d’agir.
La majorité relative macronienne éclatera à la fin des deux pitoyables mandats de celui dont on attendait tant. On voit déjà le Modem prendre ses distances et les Députés Renaissance font face sur le terrain à de très vifs mécontentements.
Nous espérions des réformes urgentes indispensables au pays. Nous avons été confrontés à l’ambition démesurée d’un pouvoir personnel qui a lassé le peuple (53,7% d’abstentions aux Législatives de 2022) après tant de grèves et de manifestations violentes.
La France Insoumise et les écologistes se sont définitivement dévalorisés par leur attitude sectaire et leur comportement inqualifiable sur les bancs de l’Assemblée. Ils peuvent encore beaucoup nuire mais le peuple ne les suivra plus.
Le Rassemblement National fait tout pour se dédiaboliser et, dans la forme, il y réussit plutôt bien et sait résister aux attaques souvent irrespectueuses de journalistes vendus aux patrons de leurs chaînes. Il s’attire ainsi les faveurs du petit peuple. Mais s’il devait gagner seul aux prochaines élections il risquerait d’entraîner le pays dans des confrontations aussi violentes qu’illégitimes.
Les élites, comme nous venons de le dire, une fois encore, ne pensent qu’à leur intérêt. A tous les niveaux, pour ceux qui le peuvent, la règle du « chacun pour soi » triomphe. Actionnaires, pantouflards des Grands Corps, Oligarques se déconnectent dangereusement du peuple qu’ils ne consultent plus, qu’ils n’écoutent plus, dont ils se rendent totalement étrangers.
Cette situation s’est déjà produite en France…en 1789
Il est donc grand temps que tous les humanistes qui aiment leur patrie et veulent rendre à la France son rang et sa grandeur essaient de comprendre pourquoi tout part à vau-l’eau et cherchent des solutions pour essayer tant bien que mal de « ressouder » le pays.
Mais il faut bien évidemment commencer par une analyse des causes de cette rupture (Felix qui potuit rerum cognoscere causas)
Défaillance de l’Education nationale
Nous l’avons dit et répété, l’avenir se joue sur les bancs de l’école. Il importe que chaque école, publique ou privée, laïque ou confessionnelle puisse être également accessible financièrement à chaque parent pour ses enfants (l’école choisie par les parents et payée par les impôts des parents) à condition qu’elle respecte scrupuleusement les directives républicaines qui conditionnent son autorisation d’exercer dans le respect des programmes et son égal financement.
Un Chèque éducation remis annuellement à chaque famille permettrait le choix le plus attendu par les parents mais ne pourrait être apporté qu’à des établissements sous contrat.
La Ministre de l’Education Nationale n’est pas la Ministre de l’enseignement public mais la Ministre de tous les enseignements autorisés, même si l’avant-dernière n’a fait qu’énoncer, avec maladresse, une vérité connue de nombreux parents !
Sa remplaçante ne sera sans doute pas plus efficace car elle cherchera à caresser dans le sens du poil un corps enseignant public extrêmement syndiqué, travaillé par des obsessions indignes : promotion des genres dès la maternelle, méthodes pédagogiques inefficaces, disparition de l’autorité dans les classes, soumission aux chantages des parents, résultats catastrophiques au classement PISA, volonté bornée de confondre mixité sociale et mélange inefficace des capacités individuelles, passage en classe supérieure quel que soit le niveau aboutissant à l’issue de la scolarité obligatoire au rejet de 150.000 enfants chaque année incapables de lire, écrire, compter et réfléchir correctement, dégradation inadmissible du niveau du Bac, constitution d’un enseignement professionnel dépotoir incapable d’organiser l’apprentissage ouvrant sur des métiers non délocalisables dont le pays a besoin, entrée massive sans contrôle à l’Université, politisation inacceptable des amphis, conditions de vie des étudiants trop difficiles pour ceux issus de milieux défavorisés, professeurs perdant toute dignité pour ne pas subir les attaques des réseaux sociaux de leurs étudiants, directeurs d’établissements, doyens ou présidents d’université incapables d’exercer leur mission.
C’est dès la Maternelle qu’il faut remettre en valeur le beau rôle des enseignants. On ne reviendra sans doute pas aux hussards noirs de la République mais les progrès des sciences cognitives imposent de mettre face aux enfants entre 3 et 5 ans, l’âge où leur cerveau fabrique 1000 synapses par seconde des Maîtres formés aux méthodes nouvelles issues des neurosciences, travaillant plus mais mieux payés, confrontés à des aptitudes plus homogènes qui permettront un enseignement renforcé pour les moins aptes et un enseignement plus rapide pour les meilleurs. La distinction n’est pas sociale mais neuronale et à chaque passage éventuel en classe supérieure, une réévaluation régulière permettra les adaptations les plus heureuses.
A six ans, l’âge d’entrée au CP, tous devront savoir parfaitement lire et les plus doués seront déjà bilingues.
L’enseignement primaire doit approfondir les connaissances de chaque enfant et déceler les meilleures orientations qui lui conviennent où il pourra s’épanouir : métier intellectuel, professionnel, artisanal ou autre, chacun prendra la voie qui lui sied le mieux et de nombreuses passerelles permettront de rectifier dans un sens ou dans l’autre le choix initial qui aura été déterminé en concertation entre professeurs, psychologues et parents
L’enseignement secondaire, classique ou professionnel doit conduire à un diplôme de fin d’études qui sanctionnera les connaissances acquises mais ne conduira pas vers une entrée systématique en CPGE ou à l’Université.
Des CPES (Classes préparatoires à l’enseignement supérieur) ou CPET (classes préparatoires à l’enseignement technique) pourront permettre aux bacheliers plus faibles qui en ont le courage de rattraper un niveau suffisant enfin d’entrer l’année suivante en CPGE, à l’Université ou dans les IUT.
Les Grandes Écoles, l’Université, les IUT doivent former les futurs cadres de la Nation. Là encore toutes les passerelles doivent rester ouvertes. En Allemagne un Apprenti peut devenir Ingénieur et même Herr Doctor. L’avènement de l’IA va bousculer bien des habitudes. Il faudra que le corps enseignant et les chercheurs s’adaptent au plus vite à ces nouveaux enjeux s’ils ne veulent pas que l’Europe soit très vite dépassée dans la course au futur.
Ne dit-on pas déjà du fameux MIT que c’est maintenant un Institut américain où des Professeurs russes enseignent à des étudiants chinois ! Et quand on pense à la pitoyable Présidente de Harvard dont les Américains viennent enfin de se débarrasser ou à celle de Columbia tout aussi incapable, on plaint les Etats-Unis de la mort « woke » de leur civilisation.
Il ne faudra pas que la main tremble pour prendre les indispensables décisions qui changeront l’École.
Révision drastique de la formation des maîtres (Pédagogie, Neurosciences, Outils informatiques, Adaptation précise des niveaux requis à chaque type d’enseignement, formation psychologique, self défense)
Négociations avec les syndicats d’un programme de revalorisation du métier d’enseignant (révision des salaires, des horaires, des carrières, multiplication des passerelles, formation continue)
Restauration de l’autorité des Chefs d’Etablissements, autonomie pédagogique et budgétaire, recrutement des professeurs, contrôle strict des résultats par l’Inspection académique
Recrutement dans chaque établissement d’agents de sécurité capables de neutraliser les élèves violents (sur simple appel bipé du professeur confronté à cette violence), convocation immédiate des parents et de l’élève à un Conseil de discipline, renvoi en Internat militarisé en cas de récidive, qui percevra les aides financières (allocations familiales) initialement apportées aux parents défaillants.
Rétablissement des Bourses au mérite pour permettre le rétablissement de l’ascenseur social aux enfants issus de milieux modestes ou défavorisés
Rétablissement d’un Concours Général ouvert à tous les scolaires de France réhabilitant les classements chaque année et stimulant les efforts.
Certitude pour chaque famille que tous les enfants seront traités avec autant d’égard et orientés au mieux de leurs capacités, rétablissement de l’ascenseur social par des mesures financières adaptées, mise en place un tutorat scolaire obligatoire pour tous les élèves, gratuit pour les plus pauvres, payant mais défiscalisé pour les plus aisés, garantie du calme dans les classes, application sans la moindre réserve des lois républicaines et notamment strict respect de la laïcité, ouverture aux nouvelles techniques permettant d’apprendre à apprendre, replacer les enseignants sur un piédestal mais attendre d’eux en contrepartie compétence et engagement : voilà quelques pistes pour rebâtir un socle sur lequel on pourra bâtir un nouvel édifice scolaire.
Croissance trop forte des inégalités
Il y a toujours eu des riches et des pauvres. C’est inévitable. Mais aujourd’hui l’écart s’est exagérément creusé notamment à cause de la mondialisation qui a permis aux oligarques de fabriquer leurs produits à meilleur compte à l’étranger dans les pays à bas coût de main d’œuvre quitte à vider les pays développés de la base même des activités traditionnelles industrielles et agricoles qui structuraient pourtant la société.
L’industrie française a perdu 2 millions d’emplois depuis 1980 passant de 5.3 millions à 3.2 millions et sa part dans le PIB est passée de 35% à 12.4% (contre encore plus de 20% en Allemagne). Pendant la même période, le nombre d’exploitations agricoles est passé de 1.9 millions à 390.000 et le nombre d’emplois agricoles y compris les exploitations familiales a diminué de plus de moitié passant de 1.600.000 à 700.000.
La France a ainsi connu depuis 1983, 40 années de chômage de masse. Jamais le pourcentage de chômeurs n’est descendu au-dessous de 7%. Alors qu’au début des années 60 il n’y avait que 200.000 chômeurs en France, ils sont aujourd’hui 5.129.600 dont 2.824.400 en Catégorie A ce qui n’empêche pas Bruno Le Maire de claironner à tue-tête « Tout va très bien Madame la Marquise ».
Les inégalités se sont gonflées également du fait de la spéculation financière. Je l’ai déjà dit : Qui peut croire que notre champion national Bernard Arnault (dont nous reconnaissons les mérites) qui a doublé sa fortune pendant les deux années du Covid a pu réussir cet étonnant succès simplement en doublant ses ventes alors que le monde entier était confiné ?
Je reviens donc sur cette comparaison édifiante :
Si vous avez un patrimoine de 2 millions d’€ vous entrez dans la catégorie des 1% des Français les plus riches
Mais Bernard Arnault dont le patrimoine est estimé à 200 milliards d’€ est 100.000 fois plus riche que vous
Or si on divisait votre patrimoine par 100.000 il ne resterait plus que 20 € soit sans doute ce que peut être le patrimoine du plus pauvre des Français
A 2 millions d’€ vous êtes donc 100.000 fois plus riche que le plus pauvre mais aussi 100.000 fois plus pauvre que le plus riche !
Et on parle d’INEGALITE !!!
A ce stade nous ne vivons plus sur la même planète et il devient de plus en plus difficile de se comprendre. L’un peine pour mendier chaque jour quelques pièces de monnaie, l’autre peut acheter des yachts luxueux, des villas, des châteaux, des entreprises mais aussi des médias pour forger l’opinion, des politiques pour diriger les Etats selon ses propres intérêts, des consciences à tous les niveaux, pousser à la guerre si cela lui profite, dévaliser des continents, user de populations taillables et corvéables à merci. Il aboutit alors tout naturellement à considérer qu’il appartient à une autre espèce.
L’Art 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, partie intégrante de la Constitution dispose cependant que chacun doit contribuer aux dépenses de l’Etat au prorata de ses capacités
« Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ».
A cela les oligarques répondent : « Faisons arriver au pouvoir quelqu’un qui nous sera redevable. Il supprimera l’ISF et fera appliquer une Flat-Tax réduite sur les revenus du Capital »
En 2016, un inconnu du grand public, jamais élu, mais ciblé par les Américains (Young Leaders) a eu droit à 175 couvertures de magazines, à 27% du temps de parole aux présidentielles, à l’accueil enthousiaste de médias aux ordres, aux meilleures facilités bancaires (dans le même temps où une candidate pourtant assurée de faire plus de 5% des voix se voyait refuser un prêt correspondant aux remboursements attendus de l’Etat par TOUTES les banques françaises !)
Inutile de dire qu’une fois élu, comme par hasard, il supprima aussitôt l’ISF pour le remplacer par un simulacre, l’IFI, qui ne pénalise que le cadre moyen qui en fin de carrière a pu rembourser son appartement parisien de 100 m2. Il a également décidé d’appliquer à tous les dividendes et revenus du capital une Flat Tax de 30% (incluant les 17.2 % de CSG-CRDS) ramenant par comparaison au contribuable n’ayant que des salaires à déclarer à un taux d’imposition de 12.8 % ce qui est l’équivalent de la Tranche 2 par part de quotient familial (entre 11.295 € et 28.797 € pour un couple avec 2 enfants !)
Il faut toujours rembourser ses dettes !
Bien sûr, la France a besoin d’entrepreneurs. Ils prennent des risques et doivent donc être justement récompensés pour leurs efforts.
Mais la théorie du ruissellement a vécu. On sait très bien que rien ne ruisselle ! Il convient donc que l’équité prime sur toute considération en matière fiscale. On pourrait en définir quelques principes acceptables :
- Pas de prélèvements fiscaux confiscatoires et limitation à 40% des prélèvements maximum de l’Etat
- Progressivité stricte des taux de prélèvements de 0 à 40% sur l’intégralité des revenus déclarés (salaires ou dividendes). Faut-il rappeler qu’en 2023, 97 milliards d’€ ont été versés aux seuls actionnaires du CAC 40 sur lesquels ils n’ont payé que la Flat Tax de 30%
- Rétablissement de l’ISF à taux faible mais sans niche fiscale. On tiendra compte en particulier des loyers qu’aurait dû payer un propriétaire s’il avait loué le bien qu’il possède et qu’il habite.
- Exonération des droits de succession puisque la fortune accumulée a payé l’impôt lors de sa constitution, ceci pour éviter le départ de Français fortunés en Belgique ou à Monaco
- Paiement en France de l’impôt qu’aurait dû payer un contribuable français résidant à l’étranger ou ayant des entreprises à l’étranger s’il avait déclaré ses biens (revenus et patrimoine) en France déduction faite des impôts qu’il aura payé dans le pays concerné si, bien évidemment, le solde est positif.
- Condamnation sévère des avoirs relevés dans des paradis fiscaux et lutte efficace contre la fraude fiscale et les optimisations injustifiées.
- Application de taxes spécifiques envers les pays nous opposant des concurrences faussées et rétablissement d’une TVA sociale sur les produits importés de pays avec lesquels notre balance commerciale extérieure est déséquilibrée
- La même énergie sera déployée en matière de lutte contre les fraudes sociales qui pourraient être contrôlées par les mêmes services que les Impôts
- Le simple exemple de la Carte Vitale où le nombre de cartes en circulation dépasse largement le nombre d’habitants et où les différents services de l’Etat et notamment la Sécurité Sociale s’avèrent incapables d’en chiffrer le nombre exact devrait nous faire sérieusement réfléchir.
- Enfin les services fiscaux devraient exercer un contrôle beaucoup plus strict sur la TVA, principale source de fraude fiscale, et les nombreux inconvénients nés des nouvelles règles européennes en modifiant l’assise.
Mais une moins grande inégalité devant l’impôt ne suffit pas. La dignité du salarié qui apporte à l’entreprise sa force de travail, comme l’actionnaire apporte ses capitaux, ne sera rétablie comme l’a si souvent réclamé le Général de Gaulle qui en fut empêché par Pompidou et Giscard, eux-aussi déjà aux ordres des puissants, par la mise en place d’une véritable participation qui ne soit pas ramenée à quelques miettes d’intéressement.
Au pays qui revendique l’égalité sur le fronton de tous ses édifices publics, imposons au moins pour commencer l’égalité des chances et faisons en sorte que le principe constitutionnel de la progressivité de l’impôt soit bien appliqué. A Clemenceau qui disait « La France est un pays extrêmement fertile. On y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts » redisons : « La France est un pays extrêmement attaché à l’Égalité. Des inégalités trop choquantes la poussent aux révolutions »
Perte des valeurs civilisationnelles communes
Il faut des siècles et même des millénaires pour cristalliser suffisamment de valeurs civilisationnelles pour qu’elles cimentent l’esprit d’une Nation.
Chez nous les cultures anciennes des Celtes, peuple indo-européen originaire d’Asie centrale qui a succédé aux tribus autochtones des peuples mégalithes vivant de la cueillette et de la chasse, ont été confrontées bien avant notre ère à la civilisation grecque au cours de leurs expéditions de pillage puis à la civilisation latine lors de l’invasion de la Gaule par César et enfin à la civilisation judéo-chrétienne qui a régné depuis Constantin jusqu’à nos jours entrecoupée du bref épisode arabo-musulman des Andalous puis des croisades.
La Fille aînée de l’Eglise, qui avait forcé le Pape à résider en Avignon, fut déchirée par la Réforme qui suscita les sanglantes guerres de religion, puis par la Grande Révolution de 1789 jusqu’à la loi de 1905 qui au triptyque Liberté, Egalité, Fraternité de la République ajouta le terme de Laïcité.
De ce melting pot à la française est née notre civilisation gréco-latine, judéo-chrétienne et arabo-musulmane. Notre langue dans sa si riche étymologie traduit cet héritage diversifié.
Exemple : L’Amiral (de l’arabe أميرالعلي, prince des mers) évita une mise à sac (de l’hébreu שק) et abrita (de l’espagnol abrigar) ses vaisseaux (du latin vascellum) en catastrophe (du grec ancien καταστροφή) plutôt que de les sacrifier (du latin Sacrum)
Aujourd’hui, notre langue si riche, l’ancienne langue de la diplomatie, qui pourrait être demain grâce à l’Afrique le troisième idiome international avec plus de 700 millions de locuteurs, cède le pas à un sabir inqualifiable fait de rap, d’anglicismes, et d’écriture inclusive !
L’urbanisation massive interpelle ceux qui, voyageant dans la France profonde, sont tout surpris de retrouver des manoirs, des chapelles, des anciennes fermes leur laissant imaginer ce qu’était notre civilisation d’antan, un monde bien différent des banlieues de nos métropoles.
Et à l’heure pour certains du « grand remplacement » la terre tremble sous nos pieds d’un monde pouvant disparaître.
Voulons-nous conserver ces trésors transmis par 2.000 ans d’histoire, se souvenir des heures glorieuses de notre passé mais aussi de ses souffrances, offrir à ceux qui veulent nous rejoindre dans le respect de nos lois et de notre mode de vie un bel héritage, ou tout voir s’en aller dans un brouet multiculturel insipide ou personne ne s’y retrouvera ?
A quoi bon l’Académie Française voulue par Richelieu pour protéger notre langue si nous la détruisons nous-mêmes par la soft-culture américaine, le wokisme, la soumission à l’anglais, la diffusion de l’argot arabe par le Rap, l’incapacité de nos enseignants d’apprendre l’orthographe à leurs élèves …
Pratiquer une ou plusieurs langues étrangères est un grand privilège à condition de ne pas sacrifier pour autant sa langue maternelle.
La tradition chrétienne de la société française encore ancrée dans la pratique des rites lors des grands moments de la vie (baptême, mariage, funérailles) aurait pu se maintenir encore vive si l’Eglise catholique ne s’était pas emmurée dans ses pratiques médiévales.
Elle est concurrencée aujourd’hui par l’Islam qui est devenu la deuxième religion de France et la fréquentation assidue des mosquées dépasse déjà celle des fidèles de nos 45.000 églises.
Il faut donc ouvrir les yeux et définir ensemble ce que nous souhaitons sur notre territoire comme société de demain.
Je ne suis pas favorable pour ma part au multiculturalisme comme il se pratique aujourd’hui chez nos voisins anglais. Et comme, lorsque je suis à l’étranger, je respecte scrupuleusement les autochtones, leur culture et leurs religions, je souhaite qu’ils fassent de même sur notre sol.
Nous avons un modèle à proposer, ce qui nous porte à assimiler ou au moins à s’intégrer ceux qui veulent vivre parmi nous en leur offrant des conditions d’accueil les meilleures possibles (logement, travail, éducation, soins).
Nous leur proposons en échange d’adopter nos pratiques (A Rome vivons comme les Romains) et s’ils veulent conserver des us et coutumes qui leur sont propres, sous réserve qu’ils respectent les lois de la République (pas de Charia, pas de polygamie, pas d’excisions, égalité parfaite homme-femme, liberté de pratique sexuelle,… ) ils doivent les réserver à la sphère privée et non les arborer dans la sphère publique notamment par des signes religieux ostentatoires ou des vêtements typiquement communautaires.
Nous avons une longue tradition du Jus soli. Elle n’est pas à remettre en cause. Ceux nés en France peuvent à leur majorité choisir d’être Français sous réserve d’ici-là de ne pas avoir commis de délit. En revanche les enfants de clandestins même nés en France mais qui n’y seraient pas nés si leurs parents avaient respecté nos règles ne peuvent en aucun cas prétendre à la naturalisation automatique. Si à leur majorité ils souhaitent devenir Français, s’appliqueront à eux les mêmes règles que celles relatives à la procédure de demande de naturalisation de tout étranger.
Les enfants de parents immigrés réguliers ayant conservé leur double nationalité, seront donc Français mais ils pourront s’ils le désirent conserver un statut binational sauf s’ils veulent exercer en France une fonction publique ou une responsabilité politique (Nul de peut servir deux Maîtres).
Soyons un pays ouvert à l’hôte, dans la limite de nos capacités d’accueil. Préférons au nombre la qualité de l’assimilation. N’oublions pas que l’immigration coûte cher et qu’il serait beaucoup plus intelligent d’aider massivement les pays d’émigration à se développer en implantant des usines en Afrique, en les défendant quand ils le demandent, plutôt qu’en faisant travailler le Sud-Est asiatique car le plus souvent les candidats à l’exil quittent leurs villages contraints et forcés, fuyant la guerre ou la misère.
Mais n’oublions pas que les forces immigrationnistes d’Extrême Gauche qui souvent par intérêt électoral ou par pure idéologie défendent une immigration sans limite, misent contre leur propre peuple, leurs propres valeurs et mesurent mal les conséquences lointaines de leur choix irresponsable.
Pierre Chastanier, 30 avril 2024