Tout va très bien Madame la Marquise !
Tout va très bien Madame la Marquise !
Au bout des 100 jours que lui avait attribués le Président Macron, Mme Elisabeth Borne, Première Ministre affiche avec satisfaction un message qu’elle « délivre » au Président sur les actions énergiques qu’elle a menées sur les thèmes prioritaires qui lui avaient été confiés !
Malheureusement après les « Gilets Jaunes », après les « Retraites » voici les « Emeutes » qui viennent mettre ses propos à néant et le Président de la République, affublé d’une minorité à l’Assemblée Nationale n’aura guère le choix pour redorer son blason que de choisir dans le même vivier un nouveau Premier Ministre qui ne fera évidemment pas mieux que ses prédécesseurs.
45.000 policiers n’ont pas pu arrêter 7.000 émeutiers et dans la manifestation interdite d’hier organisée par la sinistre sœur d’Adama Traoré, les Députés Nupes, Sandrine Rousseau qu’on ne présente plus et Eric Coquerel, Président de la Commission des Finances ont bravé l’ordre républicain et la décision du Tribunal administratif en s’affichant aux côtés des émeutiers devant des forces de l’ordre interloquées qui n’ont évidemment pas osé les arrêter !
Le Président de la République aveugle ne se rend pas compte que le pays aspire à une autre politique.
La Sécurité, la Santé, le Pouvoir d’achat, l’Éducation, sur tous ces sujets le Gouvernement et son Assemblée ingouvernable, tri partisane, est à bout de souffle et face aux émeutes qui sont loin d’être les conséquences d’une immigration incontrôlée mais le triste résultat d’une politique désastreuse menée depuis 40 ans face à des jeunes « Français » de la 2ème ou de la 3ème génération qui haïssent la France, le pays dans ses profondeurs veut s’exprimer et il est grand temps de faire appel à lui faute de quoi un prochain jour, une milice de justiciers prendra la armes pour ramener le calme.
Tous les indicateurs sont au rouge, la dette, la balance du commerce extérieur, l’inflation, la situation des urgences, les résultats PISA, viennent s’ajouter à la sédition qui gagne les banlieues. On ne s’en sortira pas par des parlotes. Il faut que cette situation inimaginable cesse et cela ne peut se faire que si une majorité sortant des urnes peut reprendre les rênes et mettre fin aux séditions d’où qu’elles viennent.
Les mêmes causes reproduisant les mêmes effets, à moins qu’un raz-de-marée populiste amène au lendemain d’une dissolution, une majorité RN à l’Assemblée Nationale (ce qui est peut-être maintenant possible) ou que les rescapés du PS quittent enfin le radeau de la méduse Nupes, il faut qu’une recomposition politique du pays permette l’émergence d’une nouvelle force politique qui nous dégagera du tripartisme macronien dont on a soupé !
J’ai à de nombreuses reprises rappelé ce piège du florentin Mitterrand qui avait permis en quelques années de diviser la Droite en favorisant la montée du Front National (passant de 0.74% en 1974 à 41.45% en 2022) à tel point qu’un « plafond de verre » semblait interdire à ses partisans l’accès au pouvoir.
Les Émeutes d’aujourd’hui ont changé la donne et si la Président ne veut pas dissoudre laissant le pays continuer à s’enfoncer, demain aux Européennes, dans un score à la proportionnelle nationale, il verra sa cruelle défaite, lui qui pourtant s’imaginerait bien comme Président de l’Europe (Quo non ascendet !). Finira-t-il même son mandat ?
Or, si au plus tard en 2027 (que de nouvelles années perdues) Marine Le Pen finissait par l’emporter elle aurait, avec 51% des voix, une vraie légitimité alors qu’Emmanuel Macron en 2022 n’a eu qu’une légalité puisque la moitié des suffrages qui se sont portés sur son nom était en fait des votes anti-Le Pen.
Dans une telle situation, forte de cet aval clair du pays, elle devrait à tout prix rétablir l’ordre républicain même s’il fallait recourir à l’armée.
Mais comment réagiraient les tenants du mélenchonisme ? Évidemment par de nouvelles révoltes, des participations massives à des manifestations interdites, l’appel suicidaire aux communautarismes et aux immigrés illégaux, bref l’illégalité la plus criante sous toutes ses formes.
Comment le pays pourrait-il s’éviter une telle guerre de sécession ?
En reconstituant deux blocs politiques susceptibles de se succéder au pouvoir :
Une Union des Gauches où les progressistes renforcés par les socialistes ayant rejoint La République en Marche, retrouveraient la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre face aux dérives mortifères des insoumis et des radicaux écologistes
Une Union des Droites réunie aux Centristes comme ce fut le cas pendant toutes les années glorieuses de la Vème République où le RN, Reconquête, les LR, le Modem et une partie de la Macronie retrouveraient le camp défendant les valeurs auxquelles ils sont attachés.
Qui pourra dire que parmi les 41.45% des électeurs de Marine Le Pen de 2022, s’ils franchissaient demain la barre des 51%, il n’y aurait que des fascistes d’Extrême Droite ? Faut-il être fasciste pour ne pas tolérer l’intolérable ?
Mon appel à la sagesse a pour but de ne pas laisser Marine Le Pen seule accéder au pouvoir car j’y vois les germes d’une profonde révolution qui ne serait pas sans rappeler certaines répressions sanglantes de notre histoire.
Eric Zemmour par ses erreurs stupides a recentré Marine Le Pen, Valérie Pécresse comme son homologue à Gauche Anne Hidalgo s’est totalement décrédibilisée, les postulants du LR Ciotti, Bertrand, Wauquiez, Retailleau sont prêts à s’entre déchirer, les successeurs d’Emmanuel Macron, Philippe, Le Maire, Darmanin feront de même…
Sans un sursaut salvateur le pays entrera dans une décennie de turbulences. Et pour cela il faut que le Parlement retrouve son rôle majeur et que cesse un pouvoir présidentiel autoritaire qui ne pouvait se concevoir du temps du Général que par son inébranlable détermination à quitter immédiatement le pouvoir s’il n’avait plus la confiance du peuple (ce qu’il d’ailleurs le 29 avril 1969) ce que visiblement le Président Macron est bien incapable de faire !
Pierre Chastanier, 9 juillet 2023