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Trois Extrêmes, Trois possibilités, Échec garanti dans tous les cas !

Je n’ai jamais voté ni pour le Front National ni pour le Rassemblement National, ni même d’ailleurs pour Reconquête mais j’avoue que l’utilisation systématique, disqualifiante et stigmatisante, du terme « d’Extrême Droite » par les adversaires politiques de Jordan Bardella et de Marion Maréchal, qu’elle provienne de Renaissance ou pire encore de la Gauche (du PS à Lutte Ouvrière en passant par les Écologistes) persistant à assimiler le RN au fascisme et au nazisme, m’irrite de plus en plus.

Et s’il faut absolument parler d’Extrêmes j’en viendrai donc à parler par dérision d’Extrême Droite, d’Extrême Gauche et par conséquence d’Extrême Centre !  

La déroute sévère et humiliante du parti présidentiel, les criailleries insensées des Insoumis dans l’hémicycle ne font que renforcer le RN qui reste poli et correctement habillé !

L’hubris du Président soucieux de ne rien partager du pouvoir (même si cette attitude est anticonstitutionnelle) l’a empêché dès 2017 de tenter une quelconque coalition (et non un débauchage) aussi bien avec les LR comme je l’ai si souvent suggéré qu’avec le PS, qui lui aurait permis en 2022 de mieux asseoir sa majorité à l’Assemblée Nationale.

Son choix brutal de dissoudre l’Assemblée, dans les circonstances présentes, lui évitera dans quelques mois d’avoir à faire voter, car il en serait incapable, le budget 2025.

Reste alors trois hypothèses :

Celle d’une victoire des forces de droite (unies ou réduites au seul RN) avec une majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Mais le Président pouvant bénéficier des pleins pouvoirs (Art 16 de la Constitution) fera tout son possible pour entraver l’action du Gouvernement et un nouveau Premier Ministre, Jordan Bardella, encore plus jeune et tout aussi inexpérimenté que son prédécesseur, ne pourra que s’égosiller dans des incantations qu’il ne saura satisfaire financièrement dans un pays dont l’endettement au sens de Maastricht était déjà de 110% du PIB fin 2023 et dont le déficit 2024 frisera les 200 milliards d’€. Le Président Macron tirera alors son épingle du jeu, se déresponsabilisant du désastre où sa politique nous a pourtant conduit en 7 ans, pour se préparer à un retour éventuel en 2032 (il n’aura pas encore 52 ans) si entre temps les immenses possibilités offertes par son carnet d’adresses ne lui ont pas permis de faire des affaires mirobolantes !

Celle, bien hypothétique, d’une victoire d’une possible « Union des Gauches », allant du PS à la France Insoumise en passant par les Écologistes, bref de tous ceux qui, déjà, manifestent bruyamment contre une éventuelle arrivée au pouvoir du RN. A eux tous ils ne représentent que 34,8% des suffrages exprimés contre 47.7% pour les forces de Droite mais ils savent faire du bruit comme personne. A noter pourtant (mais peuvent-ils le comprendre ?) qu’une Union des Gauches si hétéroclite qu’elle soit serait la meilleure chance de faire gagner le RN dans une élection au scrutin majoritaire à deux tours. En effet elle donnerait lieu au second tour dans de nombreuses circonscriptions non pas à un affrontement RN-Renaissance, compte tenu du rejet par une immense majorité de Français de tout ce qui évoque Macron, mais à un affrontement RN-Gauche et souvent même, RN-LFI. Combien de gens de Droite hésiteraient-ils alors à choisir Marine Le Pen plutôt que Jean-Luc Mélenchon ? 

Celle enfin d’une victoire du RN ne lui permettant pas, même avec des alliés comme Reconquête et pourquoi pas LR, d’obtenir une majorité absolue, la nouvelle Assemblée Nationale ressemblerait en pire à l’Assemblée sortante. Voilà qui réjouirait le Président Macron même s’il déclare, la main sur le cœur que sa seule ambition est de « servir un pays qu’il aime tant », qui pourtant, selon ses dires précédents, rassemble des « Gaulois irascibles », « sans culture », dont de « nombreuses femmes sont illettrées », qui « dans les Gares ne sont rien » et autres amabilités du même acabit. Il appellerait alors immédiatement Jordan Bardella comme Premier Ministre, ricanant dans sa barbe en pensant au terrible piège dans lequel il l’aurait entraîné !

Existe-t-il une échappatoire ?

Dans mon livre « Emmanuel Macron Première Présidence » j’évoquais dès le premier Édito la solution suivante :

« Comme Républicain, comme démocrate et comme humaniste, je souhaite personnellement, pour la France, que le nouveau quinquennat réussisse.

Mais selon moi, cette réussite qui exige une forte majorité présidentielle aurait encore plus de chances de se réaliser dans le cadre d’une coalition avec la Droite Républicaine et le Centre.

Si j’étais le nouveau Président, je proposerais immédiatement à François Baroin désigné comme Chef de file des Législatives de la Droite et du Centre une alliance qui prendrait effet automatiquement au soir du premier tour :

– Désistement réciproque pour le second tour en faveur du candidat arrivé en tête entre « Les   Républicains » et « La République En Marche ».

  – Désignation comme Premier Ministre du Chef de la formation qui aura obtenu le plus grand nombre de Députés

  – Accord de coalition sur les bases communes des programmes : défense d’une Europe réorientée vers un respect des Etats, lutte contre le dumping intra et extra communautaire, lutte contre le chômage, lutte contre le terrorisme, mesures en faveur de l’entreprise, allègements de la politique fiscale, redressement de notre économie, politique en faveur de l’école …

Je souhaite au nouveau Président un quinquennat utile à la France. S’il est réélu dans 5 ans il sera à 49 ans le plus jeune retraité de France ! »

Malheureusement, cette coalition négociée LREM-LR proposée à maintes reprises au nouveau Président par un ami commun n’a jamais été retenue. Pire, devant mes critiques, cet ami se fâcha avec moi et je cessai de mon côté de lui adresser mes éditos.

Au lieu d’une coalition nous eûmes droit à quelques débauchages : Edouard Philippe, Bruno Lemaire, Gérald Darmanin et les LR ne se sentirent jamais engagés et ne le sont toujours pas pour la plupart, aujourd’hui !

Il faudrait pour renverser la situation négocier dans l’urgence en faisant d’immenses concessions une coalition entre Renaissance, les LR, le PS et pourquoi pas Reconquête mais ne rêvons pas, tout cela, compte tenu du calendrier, semble bien improbable. 

Dernière possibilité : en cas de majorité absolue obtenue par le RN et ses alliés face à une opposition systématique du Président Macron portant un grave préjudice aux intérêts de la France, le lancement (Art 68 de la Constitution) d’une procédure de destitution mais cela exigerait un vote à la majorité absolue des deux assemblées.

Donc pas d’issue sérieuse en vue !

Pierre Chastanier, 11 juin 2024

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